Peintre, Catane (Sicile) né le 20 août 1922. Autodidacte, Calogéro, issu d’un milieu modeste ses parents ne pouvaient se permettre de l’envoyer aux Beaux-Arts, suivit cependant les cours du lycée artistique de sa ville natale. Premières expositions en 1945 en Sicile et à Rome.Arrivé à Paris en 1947, après un passage à l’Ecole des Beaux-Arts, il est accroché aux cimaises de la galerie Hervé 3, rue Norvins en 1951 ; l’année suivante, il part à New York présenter son exposition, puis en 1953 il est invité à Los Angeles, où il retourne deux ans plus tard, et où depuis il présente régulièrement ses œuvres, ainsi qu’à San Francisco. En 1954, Maximilien Gauthier lui consacre un livre paru aux éditions "Les Gémaux"Première exposition au Japon en 1965. Son atelier se trouvait près de la place Pigalle, avant qu’il ne retourne en Italie.Texte issu du Dictionnaire des Peintres à Montmartre (voir le descriptif: lien).G.-J. Gros écrivit sur l'invitation du vernissage de Calogéro (du 1er au 15 Juin 1951) à la Galerie Hervé rue Norvins : C'est moins l'oeuvre que l'auteur qu'il conviendrait de présenter avec cette première exposition de CALOGERO, car sa peinture se recommande d'elle-même par tout ce qu'elle apporte de fraicheur spontanée en chantant les visages de l'enfance, les fleurs vivantes aux onctueuses couleurs, la magie du cirque, les nus… À cette jeunesse de l'image correspond la jeunesse d'un artiste dont le talent, sans rien renier de son origine italienne, a trouvé sous le ciel de Montmartre, un climat d'adoption. C'est bien un pur latin, en effet, qu'accusant par sa palette chatoyante et nacrée, le charme attendri des frimousses inocentes, la pâte chargée de lumière des bouquets, l'accent de chaudes natures mortes, le galbe sensuel de beaux corps féminins. La joie de vivre se lit dans cette oeuvre de grâce et aussi, qui la nuance, une poésie d'intimité et de fine tendresse. La joie de vivre! Il faut bien que CALOGERO la porte toujours en lui pour nous la communiquer ainsi par sa peinture, car c'est d'elle seule dont il était riche lorsqu'il résolut à vingt ans, après la libération, de s'installer sur la Butte. Heureux les artistes d'avenir dont les débuts sont difficiles. L'épreuve est rançon de leur gloire.