Jean-Gabriel DOMERGUE
1889/1962

«Les femmes ne trouvent leur portrait ressemblant
que lorsqu'il ressemble à ce qu'elles voudraient être

J.-G. Domergue.


Le peintre François Gall & André Roussard Sr
devant une toile de Jean-Gabriel Domergue
lors d'une exposition à la Galerie Roussard
du 7 rue du Mont Cenis.
Photo © Roussard

Jean-Gabriel DOMERGUE

Peintre né à Bordeaux 4 mars 1889 - Paris 1962.
Il eut son premier atelier rue Victor Massé.
Petit cousin de Toulouse-Lautrec, qu’enfant il rencontra, fils d’une famille aisée, il affirmait avoir reçu tout jeune des leçons de Degas ; ce n’était pas impossible, le jeune Domergue étant un peintre très doué, il était à cette époque difficile de dire quelle serait sa future orientation.
En 1911, Domergue reçut le Prix de Rome et, par la suite, choisit en fait une carrière de peintre mondain.
Boldini fut son réel inspirateur.
Il créa ce type de la parisienne au long cou gracile, au regard de biche effarouchée, qui lui apporta la richesse et la célébrité.
Le succès venu, très tôt il quitta Montmartre, où cependant il revint vers 1950 exposer chez son ami André Roussard Senior ; celui-ci, reproduisit, dans le catalogue de 1955, une phrase du peintre “La peinture, soi-disant moderne, est ainsi appelée parce qu’elle ne pourra jamais devenir ancienne”.
A Cannes en 1936, il s’était fait construire la Villa Fiesole, sur les plans de la Villa d’Este, propriété qu’il légua à la ville.
Membre de l’Institut, J.G. Domergue avait été nommé, en 1956, conservateur du Musée Jacquemart-André.
Intelligent et cultivé, un tantinet cynique, il fit de cette maison du boulevard Haussmann, quasiment abandonnée, un centre actif de la vie artistique de Paris.
C’est dans la rue d’Argenson, en quittant le Musée, qu’il mourut subitement, au début de la soirée.

Collectionneur avisé et homme de goût, il avait réuni une belle collection que son frère René, critique d’art, légua au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux ; elle comportait des œuvres de Renoir, Bonnard, Berthe Morisot, Mary Cassatt, Vlaminck et Valtat. On disait qu’il avait aussi possédé des Goya, des Guardi et des Canaletto, et une œuvre de Botticelli.

Texte issu du Dictionnaire des Peintres à Montmartre (voir le descriptif: lien).

 

 


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