Théophile Alexandre STEINLEN (1859/1923)
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Théophile STEINLEN (1859-1923) Portrait Dessin Prix sur demande: |
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Théophile STEINLEN (1859-1923) Études Dessin Prix sur demande: |
Peintre, dessinateur, graveur, lithographe, sculpteur et illustrateur. Lausanne (Suisse) 10 novembre 1859 - Montmartre 14 décembre 1923.
Un grand-père, Théophile, dessinateur à Vevey, un oncle vigneron firent dire à Lucien Descaves quil avait dans les veines un mélange de vin et de sang. Il a suivi les cours de la faculté des Lettres de lAcadémie de sa ville natale. En 1877, à Mulhouse il entra en apprentissage chez un oncle manufacturier, Vincent. Peu soucieux de métallurgie, de 1879 à 1881, il devint apprenti lithographe et imprimeur. A Paris, fin 1881, il sinstalla à Montmartre dans un garni de la rue Dancourt. Durant lhiver 1882 très froid, il tomba malade, et fut soigné par le Dr. Willette, qui le présenta à son frère Adolphe. Ce fut le début dune amitié fraternelle, Willette en fit un habitué du Chat Noir, mais il ny resta pas longtemps, il le quitta en 1887, les lumières et lambiance des cabarets nétant pas faites pour lui. Il habita dabord le 58, rue Caulaincourt, puis le 73, près du maquis, une maison appelée Cats cottage en raison des nombreux chats quil recueillit. Une plaque, posée le 6 juin 1953 sur le nouvel immeuble, rappelle le fait aux passants. Il aurait occupé lancien atelier de Lautrec, au coin de la rue Caulaincourt et de la rue Tourlaque. On a dit quil habita aussi le Château des Brouillards, vers 1890, mais sans garantie. Extraordinaire dessinateur, témoin de son temps, il aborda tous les sujets, avec une prédilection pour les gens humbles quil décrivait dun crayon narratif et non corrosif. Steinlen était sensible, non à la midinette de la fête, mais aux filles pauvres et honnêtes, aux filles douvriers. Son domaine, cétait la rue, le petit peuple qui va au bal du 14 juillet, celui qui se révolte, lémeute, le drapeau rouge, mais aussi les lendemains de misère, de deuil et de froid. De Montmartre, il a peint ce qui échappait à la bohème et à la noce. Steinlen décrivait les ouvrières en cheveux, les radeuses, les pierreuses et leurs souteneurs à casquette. Il illustra les chansons de Bruant et vendit ses dessins au Gil Blas ; auteur de nombreuses affiches, parmi les plus célèbres : le Chat Noir et la Rue Caulaincourt. Steinlen eut des admirateurs inattendus, dont Maurice Leblanc, le créateur dArsène Lupin, qui, en sadressant à lui constatait chez lartiste original que vous êtes, un homme de lettres dune intelligence pénétrante et dune observation vraiment rare. Sa femme étant décédée en 1910, il a terminé sa vie entre sa fille Colette et Masséïda, petite danseuse noire, qui se disait de naissance royale issue de la tribu Bambara, qui fut son modèle. En cette année 1910, Colette épousa un jeune chef dorchestre Inghelbrecht, une plaque sur limmeuble du 24 rue Norvins rappelle son existence. La succession Masseïda donna lieu à trois ventes des uvres de Steinlen provenant de latelier de lartiste, les 17 juin 1930, les 28 & 29 novembre 1930, enfin les 21 & 22 mai 1931.Une autre vente de la même provenance eut lieu à lhôtel Drouot, par le ministère de Mes Ader, Picard, Tajan, le vendredi 23 avril 1982, qui comportait 269 numéros. Exposition au Musée de Montmartre en 1977.
Le Salon dAutomne de 1909 présentait une exposition de ses uvres. Létiquette de communard lui colla à la peau, tout comme Courbet, et lui fit du tort pendant longtemps. Naturalisé français en 1910. Sa fille Colette, devenue en secondes noces Mme Roger Désormière, légua ce qui restait des uvres de son père à lEtat. Jules Renard disait de lui Un il incorruptible, une excellente définition de lhomme et de son uvre. Enterré au cimetière Saint-Vincent. Le square Constantin Pecqueur, qui fut aménagé en 1935, abrite en hommage à lartiste un monument en pierre dû à Paul Vannier.
Dans une lettre adressée à Rodolphe Salis, par laquelle il lui demandait le prêt de certaines uvres en sa possession, datée de mars 1894, il donnait comme adresse 58, rue Caulaincourt. Salis nayant pas répondu, il lui envoya une lettre recommandée afin de réitérer sa demande, pour exposer ces uvres dans la première grande exposition qui lui était consacrée. Cette lettre est reproduite dans le catalogue. Steinlen aurait signé Jean Caillou(x)* certaines uvres (notamment dans Le Mirliton), dans le même temps que Lautrec signait Treclo.
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