Maurice UTRILLO
1883-1955

Exposition 17/12/1993 au 31/01/1994 | Biographie | Affiche et catalogue


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Photographies du vernissage de l'exposition "Le Noël d'Utrillo à Montmartre" à la Galerie Roussard

Exposition du 17 décembre 1993 au 31 janvier 1994 en collaboration avec L'association Maurice Utrillo présidée par Jean FABRIS détenteur du droit moral, la galerie Gilbert PETRIDES, le Syndicat d'Initiative du Vieux-Montmartre, le père Emmanuel FURCI (Curé de la paroisse de l'Église Saint-Pierre)), le père CALLEWAERT (Ami de Maurice Utrillo), M. DUMAS (Galerie de l'Empereur), HÉLÈNE (Fidèle collaboratrice de Jean Fabris), Laure MORANDINA (Directrice du Syndicat d'Initiative du Vieux-Montmartre), Véronique PARISOT (Directrice de la Communication du S.I.V.M.), Philippe-Marie CHRISTOPHE (président de l'association Notre-Dame de Montmartre) et Jean-Louis SPAPPERI (Président de l'association des Amis de la Place Utrillo)

© Jean Fabris

 

 

Catalogue de l'exposition Maurice Utrillo.
© Jean Fabris
Prix: 8 euros.
e-mail: roussard@noos.fr
Affiche de l'exposition Maurice Utrillo.
© Jean Fabris
Prix: 8 euros. e-mail: roussard@noos.fr


“....sa peinture fut le mieux servie par l’admiration d’une élite d’amateurs, élite à laquelle ne songeait guère le nostalgique bohème alors que le droit de première vue sur sa peinture appartenait aux bistrots montmartrois” ( Tabarant, 1926).
“La légende d’Utrillo s’est formée à Montmartre où ce peintre qui n’était rien avant la guerre de 1914, commença d’étonner ses contemporains par de nombreuses folies” - “De la Belle Gabrielle au Lapin Agile, il n’y avait qu’un court trajet, et il formait souvent tout notre itinéraire, tant il est vrai qu’à jouir du crédit quelque part il convient de savoir en user. Utrillo n’y manquait jamais. A quelque heure que ce fût, et jusqu’en des débits où nous n’eussions point supposé qu’on pût nous accueillir, il vidait des chopines”. (Francis Carco).

Peintre. Montmartre (8, rue du Poteau) 25 décembre 1883 - Dax 5 novembre 1955. Né d’un père non dénommé, c’est le peintre et homme de lettres Miguel Utrillo y Morlius qui lui donne son nom, le 27 janvier 1891. A ce sujet, la comparaison entre les photos de Maurice à l’âge de cinquante ans et le portrait de Miguel par Rusinol révèle une bien troublante analogie. Jean Fabris, l’historien de Maurice Utrillo, semble récuser toute filiation avec des peintres célèbres. Tabarant écrivait que le père était un certain Boissy, actuaire à la Cie d’assurances “l’Abeille”.
Après sa naissance, la famille prend un logement au 7, rue Tourlaque dans l’immeuble où Toulouse- Lautrec aura un atelier entre 1886 et 1898. C’est en 1886 que Suzanne devient à la fois le modèle et la maîtresse de Lautrec ; il semble que la cause de leur rupture provienne d’un chantage au mariage de la belle Maria, François Gauzi assiste à la scène. Vers 1890, Valadon et Utrillo sont au 2, rue Cortot face à la maison de Mimi Pinson. Valadon épouse Paul Mousis en 1896, tandis qu’Utrillo est en pension chez sa grand-mère, à Pierrefitte. On le met au lycée Rollin (auj. Jacques Decour), au pied de la Butte, il abandonne ses études en 1900. Mousis et Valadon s’installent au 12, rue Cortot. C’est là qu’en janvier 1904, il a sa première crise d’éthylisme ; il passe cinq mois à Sainte-Anne, interné à la demande de Mousis et au vu d’un rapport du Docteur Willette, rue Lepic, le frère du peintre. A sa sortie, il commence à s’intéresser à la peinture. En 1905, Paul Mousis se fait construire un pavillon à Montmagny, la période 1905-1908 est dite de Montmagny, les deux années suivantes sont appelées impressionnistes. La procédure de divorce entre Suzanne et Mousis commence en 1909, entre-temps la famille Valadon s’installe au 5, impasse Guelma.

Le marchand Louis Libaude achète “Notre-Dame de Paris”. C’est le début de la période blanche, qui dure jusqu’en 1914, la période des chefs-d’œuvre. Valadon reprend l’atelier d’Emile Bernard au 12, rue Cortot, en 1911. Elle vit avec Utter, ce qui cause à Utrillo un choc émotionnel, celui-ci est son cadet de trois ans à peine. Cependant Suzanne s’épanouit à son contact. Après l’internement dans la clinique de Sannois, il voyage en Bretagne où il peint des églises (1912), et en Corse, invité par le peintre Grass-Mick. En mars 1914, la collection dite de “la Peau de l’Ours” passe en vente à Drouot, avec des toiles de Maurice, pour lui c’est une première. Suzanne épouse Utter en 1914, et Maurice part s’installer chez le père Gay, qui tient une gargote au 1, rue Paul Féval. A la fin de l’année 1914, nouvel internement à Villejuif, sortie en novembre 1916. En 1918, le peintre se retrouve seul 12, rue Cortot, sa grand-mère vient de mourir. Octobre 1919, contrat avec l’avionneur Levasseur, et grande exposition galerie Lepoutre, en décembre. La NRF publie le premier livre sur le peintre, illustré de 27 reproductions, précédées d’une étude critique de Carco. Au début des années 1920, après plusieurs séjours en asile, il s’installe dans le château Saint-Bernard, acheté par Utter avec l’argent de la vente des tableaux de son beau-fils. La période entre 1914 et 1925 est dite colorée. Grâce au contrat avec Bernheim, on achète la maison de l’avenue Junot et on emménage en janvier 1926 ; Suzanne l’occupe jusqu’à sa mort, en 1938. Le 8 avril 1935, mariage d’Utrillo et de Lucie Valore Pauwels, qu’il avait rencontrée en 1920. Il vit alors vingt ans de confort et de bien-être auprès de Lucie, à Angoulême, puis à partir de 1938, au Vésinet. Entre-temps, il signe un contrat avec Paul Pétridès qui dure jusqu’à sa mort. Lors du tournage du film de Sacha Guitry “Si Paris m’était conté” Utrillo plante une ultime fois son chevalet place du Tertre, en 1955. Le 17 octobre, la Ville de Paris lui décerne une médaille d’Or, il meurt à Dax le 5 novembre. Par faveur exceptionnelle, son corps est exposé dans la crypte du Sacré-Cœur, l’enterrement a lieu dans l’église paroissiale de Saint-Pierre de Montmartre, il est inhumé au petit cimetière Saint-Vincent.

L’œuvre d’Utrillo s’est tellement identifiée à Montmartre qu’il en est devenu l’un des symboles. Nul mieux que lui n’a su dépeindre les murs de plâtre du village, nul n’a mieux connu les coins et recoins de la Butte. Devant ses tableaux, surtout ceux des premières années, on doit oublier les anecdotes que trop de montmartrois ont colporté sur ses frasques éthyliques, ses scandales ou sa folie, lui qui criait dans les rues du village “Je ne suis pas fou, je suis alcoolique”. Oublions aussi sa dévotion tardive, pour ne retenir que la poésie de ses œuvres plus primitives que naïves et qui quelquefois atteignent au sublime, dans la période dite blanche.

Son œuvre graphique est difficile à répertorier, la même lithographie ayant servi à différents usages, souvent avec le même titre ; les premières estampes semblent dater de 1925 ; “Il crayonne la pierre comme au hasard et immédiatement surgissent exacts et pourtant expressifs comme des physionomies le Moulin de la Galette, la petite place du Tertre...” (Robert Rey).

Le Musée de Montmartre a organisé plusieurs expositions d’Utrillo et de son entourage. La galerie A. Roussard a accueilli une exposition “le Noël d’Utrillo à Montmartre”, durant l’hiver 1993-1994, avec la collaboration de l’Association Maurice Utrillo, de la galerie Paul et Gilbert Pétridès, l’association Montmartre des Arts et le Syndicat d’Initiative de Montmartre. Catalogue d’exposition.

La Ville de Sannois a ouvert un Musée Maurice Utrillo, montrant une trentaine d’œuvres, son atelier de Montmartre, un audiovisuel de sa vie et son œuvre, quelques tableaux de Suzanne Valadon, ainsi qu’une salle d’exposition temporaire. Entre 1912 et 1914, fin de la période blanche, Utrillo a séjourné trois fois à Sannois, dans la clinique du docteur Revertégat. Adresse: place du Général Leclerc 95110 Sannois - Tel. 01 39 98 21 44.
Association des Amis de Maurice Utrillo, président Jean Fabris, même adresse. Ce dernier a réuni au fil des ans une impressionnante documentation sur le peintre et a répertorié la quasi totalité de ses œuvres.

La bibliographie d’Utrillo est importante, citons seulement : “Utrillo” par Tabarant (le biographe du peintre), Bernheim-Jeune, éditeurs d’art, 1926 - “Légende et vie d’Utrillo” de Francis Carco, 1927 - et de Jean Fabris “Maurice Utrillo, Folie ?”, édité par la galerie Pétridès en 1992.

Il a existé une Fondation Maurice Utrillo - Lucie Valore au 19 bis, rue Norvins, qui avait créé un Prix de peinture M. Utrillo, en 1964.


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