Kees Van DONGEN
1877/1968


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DONGEN Kees van (Cornelius Theodorus Marie dit)
Delfthaven (Rotterdam) 26 janvier 1877 - Monaco 28 mai 1968.

 

Né dans la partie ancienne de Rotterdam, son père, qui tient une malterie, voit d’un mauvais œil son fils assister aux cours de l’Académie des Beaux-Arts. Après 1896, sous l’influence de ses amis anarchistes, il illustre leur revue Vrije Kunst (Art Libre) de vignettes dans l’esprit Art Nouveau. Van Dongen est arrivé, dit-on, pieds nus dans ses sabots, venant de Hollande, pour assister aux fêtes du 14 juillet 1897. Accueilli par Ten Cate, dont il subit l’influence, sans argent, il vit d’abord dans le Maquis, couchant dans une roulotte de gitans impasse Girardon, entre 1901 et 1906. Pour survivre, il fait tous les métiers, lutteur, débardeur aux Halles, caricaturiste au Gil Blas. Il expose devant le cirque Médrano, au 63, boulevard de Rochechouart ses œuvres à même le sol dont il demande cent sous. Il peint Montmartre; un de ses premiers tableaux, à la manière postimpressionniste, représente la Maison de Mimi Pinson, au plus haut de la rue du Mont Cenis.Il peint le Moulin de la Galette (Exposé aux Indépendants, en 1904, aujourd’hui au Musée d’Art Moderne de Troyes), le boulevard de Clichy, et la fête foraine en couleurs crues sorties du tube, avec une vision quasiment expressionniste. Van Dongen fréquente aussi les coulisses des music-halls et les bals populaires. Il a la chance de rencontrer Félix Fénéon qui, tout comme lui, fréquente la bande des anarchistes. Fénéon, qui publie quelques-uns de ses dessins dans la “Revue Blanche”, le présente à Vollard qui l’accroche à ses cimaises. En 1901, à la Nationale des Beaux-Arts, il présente “Femme assise” une œuvre sur papier. En novembre 1904, il expose avec Matisse dans la galerie de Vollard, et l’année suivante il participe au Salon d’Automne avec deux œuvres “le Torse” et “la Chemise” ; salon qui fait connaître les Fauves, ainsi baptisés en raison de la réflexion du critique bien pensant du Figaro qui, faisant allusion à une sculpture classique exposée parmi les œuvres des tenants de la couleur pure, s’écria “C’est Donatello parmi les fauves”. Il travaille pour un petit cirque, et dessine les clowns et les acrobates; durant cette année 1905, il dessine aussi des manèges à vapeur éclairés de globes électriques, qui viennent de faire leur apparition à Montmartre; il semble que ces “Manèges de cochons” aient eu quelques succès, surtout auprès de la critique. A l’automne, il présente à la galerie Druet les dessins et les pastels consacrés aux travaux des champs, réalisés à Fleury-en-Bière, à la manière divisionniste; il ne continuera pas dans cette voie. En 1906, il expose “A la Galette” au Salon des Indépendants; c’est également l’année où, avec Guus sa femme et sa fille Dolly, ils quittent l’impasse Girardon ; ils s’installent au Bateau-Lavoir, où se trouve Picasso depuis deux ans, les deux couples deviennent très liés. Dans leur petit atelier qui sert aussi bien de chambre, de salle à manger que de salon, van Dongen reçoit ses amis Fauves qui discutent de van Gogh, Seurat et Gauguin. Derain et Vlaminck, les initiateurs du Fauvisme sont des familiers du petit cénacle ainsi que Camoin et Matisse. Van Dongen réalise plusieurs portraits de Fernande Olivier, archétypes de ses portrait fauves. Il ne reste qu’un an au Bateau, va au 30, rue Montholon puis quitte la Butte pour devenir un peintre mondain, la coqueluche du Tout-Paris, sinon du monde entier, sans toutefois y perdre ni son talent, ni son âme. Atelier du 5, rue Juliette Lambert 17° où il fit le portrait d'Anna de Noailles.

 

Texte issu du Dictionnaire des Peintres à Montmartre (voir le descriptif: lien).

 


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