ZIEM Félix

Peintre. Beaune (Côte-d’Or) 26 février 1821 - Paris 10 novembre 1911.

Fils d’un hussard hongrois établi à Beaune et d’une mère bourguignonne, il a d’abord suivi des cours d’architecture à Dijon, et a conduit des travaux à Marseille.

Ziem s’exerça à l’aquarelle.

Devant son succès, le duc d’Orléans ayant eu la bonté de les trouver excellentes, il décida de devenir peintre.

Il voyagea en Europe et en Russie, mais la découverte de la cité des doges décida de son avenir.

Arrivé à Montmartre en 1847, il se fit construire ensuite une maison au 72, rue de l’Empereur, de nos jours la rue Lepic ; son bureau, au 1er étage, était empli de toiles de maîtres, l’atelier était au second, éclairé par une large baie vitrée.

Ziem a passé plus de cinquante ans de sa vie sur la Butte, et peignit quelques moulins ; cependant, il trouva l’essentiel de son inspiration à Venise, allant jusqu’à reconstituer une maquette de sa ville favorite dans l’atelier de sa seconde maison, située plus haut dans la rue Lepic, près du Moulin de la Galette, une sorte de bâtisse romane, montée en briques rouges, avec des verrières.

Ziem débuta au Salon en 1849 avec une “Vue prise dans le Bosphore”, “Escaliers de la villa Orsini à Rome” et une vue du grand canal de Venise, ainsi que trois aquarelles ; il continua ses envois jusqu’en 1868 et les reprit en 1888.

Il sut faire jouer la lumière, usant de sa virtuosité il a créé des féeries de lumières ; il eut un succès prodigieux à son époque ; cependant, à force de se répéter et d’utiliser des procédés lassants, sa peinture devint moins intéressante ; le meilleur de son œuvre, après les tableaux de la maturité, consiste en des pochades et des aquarelles.

A Martigues il s’était fait construire une sorte de mosquée où il avait pensé recréer l’atmosphère du Constantinople qu’il avait connu jeune ; la ville abrite un musée dédié à son œuvre.

Œuvres aux Musées de Beaune (dons de sa veuve), d’Aix, Bordeaux, Reims, Ajaccio, Nice......

Ateliers en 1841 rue Saint-Lazare, puis en 1847 au 2, impasse Cauchois près de celui de Jongkind, ensuite au 21, rue Bréda, au 72, rue de l’Empereur, et enfin maison au Moulin de la Galette.

Texte issu du Dictionnaire des Peintres à Montmartre (voir le descriptif: lien).