Hommage à la figuration en France au XXème siècle....
Espace Art et Liberté à Charenton le Pont

EXPOSITION
ESPACE ART ET LIBERTE

Jean CARZOU
1907-2000

Du 10 mars au 9 avril 2011

L’œuvre de Carzou s’est développée continûment sur sept décennies. Si les décors et costumes pour l’Opéra l’ont rendu célèbre, il reste avant tout un grand peintre dont l’univers singulier est reconnaissable au premier regard.
Après une période abstraite méconnue au début des années 30, Carzou développe une pratique axée à la fois sur la représentation classique de la réalité, la construction d’un monde onirique. Il forge peu à peu son identité artistique, personnages solitaires et fantomatiques, instruments aratoires devenant des éléments récurrents qui peuplent ses paysages. Après la découverte de Venise, il développe ses recherches autour du monde contemporain avec ses rails, ses fusées, ses usines  sous le thème de « l’Apocalypse ». En 1968, une exposition intitulée « Figures rituelles » présente une nouvelle orientation où dominent palais, déserts et figures hiératiques. Les peintures consacrées à Versailles marqueront la fin de sa carrière.
Une sélection importante de dessins et peintures nous permet de revisiter l’œuvre d’un peintre majeur du XXème siècle.

Hommage à la figuration en France au XXème siècle
Une sélection de lithographies originales et peintures sera présentée en
marge de l’exposition rendant hommage à de grands artistes de cette période
de l’histoire de l’art : Buffet, Dali, Gen Paul, Kisling, Marie Laurencin,
Rouault, Picasso, Renoux, Stauffer, Stupar, Vignoles…
Ces œuvres proviennent des collections de la galerie Roussard.

ESPACE ART ET LIBERTE
3, place des Marseillais
94220 Charenton le Pont
Ligne 8 Métro Liberté
Entrée libre du mardi au samedi de 13h à 18h

 

 

jeancarzou

jeancarzou 

jeancarzou

JEAN CARZOU
Garnik Zouloumian dit Jean CARZOU
Peintre, graveur et décorateur français d'origine arménienne, né à Moligt, près d'Alep (Syrie) le 1er janvier 1907 et mort à Périgueux (Dordogne) le 12 août 2000.

Il étudie d'abord chez les Pères maristes. En 1924, ses brillants résultats scolaires à l'école Kaloustian du Caire (Égypte) lui valent une bourse de la communauté arménienne.
Après une longue carrière de peintre, graveur et décorateur de théâtre, il s'était lancé, âgé déjà de 83 ans, dans une gigantesque Apocalypse dont il avait paré les murs de l'église de la Présentation à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Non pas l'illustration littérale de l'Apocalypse de Saint-Jean, mais « le climat de notre époque » peuplée d'horizons dévastés, de navires embrumés, de rails enchevêtrés et de blockhaus traduisant sa hantise de la guerre et de l'holocauste. Il y a notamment réalisé un superbe portrait de femme-arbre au visage de Madone, délivrant au monde un message d'éternelle humanité.
Il rejoint Paris pour des études d'architecture. À l'approche des années 1930, il « fait des ronds, des carrés » à Montparnasse. Il vivote grâce à ses caricatures d'hommes politiques publiées dans la presse et à ses dessins sur tissus. Il peint « loin des écoles », faisant l'expérience nécessaire à l'aboutissement de ses personnages de « peintre-artisan » comme il se nomme.
Depuis 1939, il a organisé plus de cent expositions particulières de ses œuvres à Paris, en province et à l'étranger. Il participe aussi à plusieurs expositions officielles organisées par la France hors d'Europe, et reçoit le prestigieux Prix Hallmark à trois reprises (en 1949, 1952 et 1955).
Ses expositions les plus marquantes auront ainsi pour thème « Venise » (1953), « L’Apocalypse »(1957), « Figures rituelles » (1968) et jusqu’à « Versailles » (1994). Depuis son arrivée à Paris jusqu'en 1992, il a exposé au Salon des Artistes Indépendants, société d'artistes à laquelle il avait adhéré dès 1929, dont il est devenu sociétaire le 11 février 1941, envers laquelle il marquait un grand attachement et à laquelle il a été fidèle jusqu'à la fin de ses jours alors qu'il connaissait la célébrité.
Carzou ne se contente pas de peindre des toiles bleues et singulières. Il enchâsse ses tableaux et ses aquarelles dans des médaillons de velours ou de papiers dentelés. À certains critiques d'art qui le qualifient de « décorateur », il lance « vous aurez de la peinture mais aussi du théâtre ». En 1952, sa réalisation du décor et des costumes pour l'acte des Incas des Indes galantes de Jean-Philippe Rameau à l'Opéra national de Paris le révèle au grand public. Il enchaîne avec Le Loup (1953) pour les Ballets de Roland Petit. Giselle (1954) et Athalie (1955) ravissent les spectateurs de l'Opéra et de la Comédie-Française.
En 1977, Carzou dessine lui-même son épée d'académicien avant de faire son entrée à l'Institut des Beaux-Arts au fauteuil de Jean Bouchaud. Pourfendeur du laxisme de la société moderne en général, et du cubisme en particulier, il estime que Picasso est « une personnalité qui ne fait pas de la peinture »1. Seuls Claude Lorrain, Watteau et Dali sont, selon lui, « de grands peintres ». Il achète aussi des œuvres de ses collègues peintres figuratifs, et notamment de Maurice Boitel à la galerie Drouet, Faubourg Saint-Honoré, au début des années 1980.
Auteur d'une importante œuvre lithographique et d'illustration (Les Illuminations de Rimbaud) et de tapisseries, décorateur de chapelle de l'église du couvent de Manosque devenue Fondation Carzou en 1991, l'artiste a vu son œuvre consacrée en 1986, à Vence (Alpes-Maritimes), avec l'ouverture d'un musée à son nom, mais qui sera fermé quelques années plus tard.
Père du réalisateur de télévision Jean-Marie Carzou, grand-père de l'écrivain et journaliste Louis Carzou, Jean Carzou était veuf de Nane (Jeanne Gabrielle Blanc), décédée en mars 1998.
Il était Officier de la Légion d'honneur, Commandeur de l'Ordre national du Mérite et Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres.
Il est décédé le 12 août 2000 à Périgueux, à l'âge de 93 ans. La France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Liban, l'Égypte, le Japon ont accueilli plusieurs de ses expositions d'encres, de crayons, de gouaches ou de pastels étranges.
Carzou devenu parisien a déménagé à diverses reprises, habitant successivement :34, rue Desnouettes 15e - 2 rue Gustave Larroumet 15e - 40 rue des Jeûneurs 2e - 16 rue Théophraste Renaudot 15e - 6 rue Léon Séché 15e - 26 rue de la Sablière 14e - 23 rue des Plantes (14) -
Ses principaux ateliers étaient situés au 26 rue des Plantes (Paris 14), 228 Boulevard Raspail (Paris 14) et 235 Boulevard Jean Maurel à Vence (06)

 



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