Le Dictionnaire des termes usuels.

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© Éditions André Roussard


A

ACIERAGE
Opération électrolytique qui consiste à recouvrir d'acier une plaque de cuivre afin de rendre la gravure plus résistante. Cette technique est spécialement utilisée pour les barbes de la pointe sèche qui peuvent s'user ou s'affaisser.

AIGLE
Format de papier (50 x 80 cm). Le format GRAND AIGLE est : 74 x 105 cm. (Tous les formats : tableau )

AMOUR
C’est le terme donné à l’affinité du cuivre et des parties dessinées de la pierre lithographique pour le gras de l'encre.

APLAT
Se dit d’une surface imprimée dont la teinte et la densité sont uniformes.

AQUARELLE ESTAMPÉE
Estampe en relief tirée sur un moule en plâtre et coloriée ensuite au pinceau.

AQUATINTE
Le graveur fait tomber sur une plaque de cuivre des grains de résine plus ou moins gros. La plaque est chauffée jusqu'à ce que les grains durcissent et résistent ainsi à la morsure. On creuse alors le cuivre à l'acide autour des grains. Cela permet d'obtenir des nuances en jouant sur la morsure et la finesse de la résine. On reconnaît cette technique en creux à l'aspect finement grenu que laisse la résine. (Cf eau-forte.)

Remontée mécanique

B

BARBES
Il existe deux définitions.
Ce sont d’une part les retombées de métal, le long du sillon produit par la pointe sèche sur le cuivre. Elles retiennent l'encre d'une manière irrégulière. Ainsi, pour quelles ne s'émoussent pas, on acière la plaque de cuivre.
Ce sont aussi les bords irréguliers du papier à la forme, dont les coupures sont faites au fil d'eau.

B.A.T.
Abréviation de « Bon à tirer ». Lorsque l'artiste a fini son travail sur la matrice (bois, plaque de métal, pierre lithographique, écran sérigraphique), il tire une épreuve témoin chez l'imprimeur avec toutes les indications de couleurs définitives. Tous les exemplaires du tirage devront alors se rapprocher le plus possible du B.A.T. L'impression des œuvres originales étant faite à la main, il y a toujours de sensibles différences entre chaque épreuve. Lorsque vient le moment de la signature, l'artiste rejette les œuvres qui s'écartent trop du B.A.T. : elles sont alors détruites. L'épreuve du B.A.T. fait partie des archives de l'imprimeur.

BERCEAU
Outil utilisé pour la Manière Noire. C'est une lame striée montée sur une poignée et arrondie à l'autre extrémité.

BISEAU
Taille à 45° tout autour de la plaque de métal, pour adoucir les bords et éviter qu'ils ne coupent le papier lors de son passage sous la presse. Certaines gravures sont pressées au séchage afin d'être bien plates ; cela fait en partie disparaître la différence de niveau de la cuvette .

BOIS (gravure sur)
Technique d'impression en relief ou taille d'épargne. Sur un bloc de bois, généralement du buis, du noyer ou du poirier, l'artiste exécute à la plume son dessin, puis à l'aide d'un canif ou d'une petite gouge, il évide les blancs, n'épargnant que les parties devant se reproduire, donc les reliefs.

BOIS (de bout, de fil)
On dit qu'une gravure sur bois est bois de bout lorsque l'artiste a gravé son dessin sur un bloc taillé perpendiculairement aux fibres du bois. Par opposition, on dit qu'elle est sur bois de fil lorsque le bloc est taillé dans le sens des fibres du bois ; on aperçoit alors la texture des fibres dans l'impression.
Bois de fil. Il faut des bois dont les fils sont très serrés comme le cerisier, le sorbier, le cormier, le poirier, le pommier par exemple. En se desséchant, ces bois ne se fendillent pas et conservent densité et homogénéité.
Bois de bout. Il faut des essences dures et homogènes comme le buis le poirier ou le sorbier. On découpe le bois perpendiculairement au sens des fibres. On obtient des rondelles que l'on laisse sécher. Après quelques années, on prélève la partie la plus régulière. On y taille de petits blocs cubiques. On les assemble puis on les rabote. Enfin, on les polis.

BURIN
Outil en acier, taillé en biseau, avec lequel l'artiste creuse un sillon sans barbe. À l'inverse de la pointe sèche qui laisse des barbes, le burin enlève un copeau. On reconnaît une gravure au burin par la netteté du trait. On désigne aussi par burin l'œuvre réalisée par ce moyen.

Remontée mécanique

C

CAMAÏEU (gravure en)
Cela signifie "imitation des camées". C'est un type de gravure en ton sur ton évoquant des bas-reliefs taillés dans l'agate. La planche sur laquelle est gravé le dessin au trait est imprimé en foncé sur l'épreuve, préalablement imprimée en ton clair d'une seconde planche sur laquelle sont enlevés des blancs qui feront jaillir les reliefs. Une troisième planche donne parfois des valeurs d'ombre intermédiaires. Les camaïeux sont généralement imprimés en gris, bistre, gris-vert, gris-bleu, rose de brique.

CHALCOGRAPHIE
(du grec khalkos, cuivre, et graphein, écrire). La chalcographie du Musée du Louvre, fondée en 1667, conserve et exploite au Musée même une collection de 14.000 cuivres originaux, anciens et modernes.
À l'exception d'œuvres contemporaines comportant des épreuves numérotées, les retirages effectués sur les presses de la chalcographie ne sont pas limités.
Les épreuves comportent toutes une estampille -d'authentification.

CHIFFON (papier)
Les chiffons sont utilisés dans la fabrication des papiers de luxe - ils sont sensés ne pas jaunir, mais « soumis au chlore et aux détergente avant leur utilisation pour le papier, leur blancheur dans le temps ne peut être garanti.

CHINE (papier de Chine)
Ce papier mince et résistant est souvent utilisé pour l'impression d'œuvres aux traits délicats. Le chine appliqué est une gravure ou une lithographie tirée sur chine, puis encollée sur un autre support de papier pour lui donner plus de tenue.

CHINE (papier chiné)
Papier dont les fibres mélangées apparaissent à la surface de la feuille.

CLICHÉS SUR VERRE
On enduit d'encre d'imprimerie saupoudrée de céruse une plaque de verre. Une fois sèche, l'encre offrira à la plaque l'aspect d'un rectangle de bristol. On pose la plaque sur du velours noir. On dessine à la pointe d'acier sur cette plaque. Le velours noir apparaît là où la pointe d'acier est passée. On obtient un négatif à partir duquel on peut tirer des épreuves sur papier sensible.

COQUILLE
Format de papier (44 x 56 cm).

COTE
La cote d'un artiste est dictée avant tout par l'offre et la demande de ses œuvres. La notoriété d'un artiste augmente la demande de ses œuvres et, comme peu d'artistes se transforment en chaîne de production, la rareté fait monter le prix.

CRACHIS
Technique utilisée par le lithographe qui use le crayon et la plume en ajoutant un crachis. Le crachis est obtenu à l'aide d'une petite brosse trempée d'encre que l'on frotte sur une grille, au-dessus de la planche, après avoir pris soin de protéger, en les couvrant de gomme arabique, les surfaces que l'on désire laisser intactes.

CRIBLE
Technique de gravure par foulage de la plaque de métal au moyen de poinçons de différentes grosseurs afin que les parties laissées en relief reçoivent l'encre, le dessin apparaissant en blanc. Cette technique du XVe et du XVIe est très peu utilisée de nos jours.

CUIVRE
C'est sur ce métal que sont réalisées la plupart des gravures en taille-douce. On utilise de préférence le cuivre rouge plané et poli : le cuivre est un métal tendre qui permet les attaques des outils les plus divers (pointe sèche, burin, gouge, etc.); il peut aussi être mordu à l'acide; il a la faculté d'être amoureux de l'encre dont la base est grasse; ceci est très important, la taille-douce étant une technique en creux dont le sillon tracé par l'outil ou par l'acide doit se remplir d'encre.

CUVETTE
Empreinte laissée par l'épaisseur de la plaque dans le papier. Certaines gravures biseautées et pressées n'ont presque plus de cuvette ; il en reste cependant suffisamment pour reconnaître que ce sont des gravures sur métal, tirées en taille-douce .

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D

DELINEAVIT
Mot latin signifiant « a dessiné » : on trouve ce mot au bord des gravures anciennes pour indiquer celui qui a dessiné l'œuvre alors que « sculptit » signifie « a gravé ».

DEPOT LEGAL
C'est François 1er qui, par l'Edit de Montpellier, a Institué le Dépôt Légal des imprimeurs. La loi actuellement en vigueur date du 21 juin 1943 et stipule notamment que tout imprimeur ou éditeur doit obligatoirement faire le dépôt d'un exemplaire au moins de chaque livre ou imprimé. Elle s'applique également aux estampes. Il est évident que l'institution initiale du Dépôt Légal avait un but de censure ; actuellement son but est plutôt de conserver. Le Dépôt Légal des estampes se fait à la Bibliothèque Nationale au Cabinet des Estampes. Le rôle du Cabinet des Estampes étant de conserver pour la postérité un exemplaire de chaque œuvre créée, les œuvres déposées ne peuvent être ni prêtées, ni « a fortiori » vendues.

DIMENSIONS Voir tableau

DROITS D'AUTEUR
Dans l'édition d'estampes, l'achat du droit d'imprimer se fait sous forme de droits d'auteur acquittés par l'éditeur de façon définitive ; c'est ce qu'on appelle l'achat de la planche. Les œuvres à tirage limité n'étant pas retirées, l'éditeur paie l'artiste au prorata du nombre d'exemplaires imprimés et signés, l'artiste est alors libéré du risque en cas de mévente de son oeuvre, l'éditeur seul en supportant la charge.

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E

EAU-FORTE
Procédé de gravure en creux sur métal, généralement du cuivre, mais aussi du zinc ou de l'aluminium. La planche est recouverte sur ses deux faces de vernis protecteurs ; l'artiste, au moyen d'une pointe ou d'un crayon bien taillé, dessine sur le vernis mettant le cuivre à nu à l'endroit de son trait. Une fois le dessin terminé, l'artiste plonge la planche de métal dans un bain d'acide nitrique ou de perchlorure de fer pour la morsure. La morsure sera plus ou moins profonde selon la dilution de l'acide et le temps de trempage de la planche . l'acide n'attaque que les endroits ou le cuivre n'est pas protégé. Il peut faire plusieurs attaques successives pour obtenir des nuances, il peut aussi sortir la planche du bain, recouvrir des traits suffisamment mordus et en dessiner de nouveaux. Les gravures à l'eau-forte au trait sont souvent assorties de parties en aquatinte.

EDITEUR
(du latin, editor). On appelait ainsi celui qui organisait des fêtes à ses dépens ! Le travail de l'éditeur d'estampes est de choisir des artistes et des œuvres qui méritent d'être présenté au public. Une fois l'œuvre choisie, le nombre d'exemplaires qui seront tirés est fixé en tenant compte des limites techniques de la planche, s'il s'agit d'une gravure, et surtout en appréciant les possibilités du marché. Une fois que le nombre d'exemplaires fixés est imprimé, l'artiste les numérote et les signe, puis la matrice est détruite et il ne sera plus possible de faire un nouveau tirage, car le nombre choisi au départ est définitif. Si le tirage est trop fort et que l'œuvre se vend mal, l'éditeur devra supporter l'immobilisation financière des invendus ; par contre, s'il est trop restreint, il aura le regret de n'avoir pas fait un tirage plus fort, permettant une plus large distribution et une meilleure rentabilité. Les droits d'auteur sont acquittés à l'artiste d'une manière définitive, pour un nombre d'exemplaires établi. L'éditeur doit alors financer l'impression de l'œuvre puis sa distribution.
Le tirage des estampes de qualité ne dépasse pas 150 exemplaires ; l'impression est toujours manuelle. Le coût d'impression par exemplaire ne varie pratiquement pas, que le tirage soit de 10 ou de 100 exemplaires. Seuls les tirages au-delà de 100 exemplaires et qui sont tirés sur machine automatique peuvent avoir un coût d'impression plus faible. Mais l'expérience, l'amour de l'art et la collaboration entre l'artiste et l'imprimeur confèrent à l'œuvre imprimée à la main une qualité et une âme que le travail de la machine ne peut atteindre. L'éditeur est le garant de la qualité et de l'honnêteté du tirage de l'œuvre. La planche qu'il a achetée à l'artiste devient sa propriété ; elle a été préalablement rayée afin de pouvoir prouver qu'il n'y aura pas de nouveau tirage. Enfin, c'est l'éditeur qui conseille l'artiste dans la présentation de ses œuvres au publi ou dans ses relations avec les marchands. (Cf. aussi estampille de l'éditeur).

ENCADREMENT
Dans le choix de l'encadrement Il faut tenir compte de l'espace que l'artiste a voulu préserver autour de son œuvre au moyen des marges qu'il ne faut donc jamais couper. Un cadre doit être étanche à la poussière et fermé sur les quatre côtés. Si une oeuvre est encadrée de façon définitive il est recommandé de la faire monter sur un carton dont la composition chimique est pure et stable : pure, pour qu'il n'altère pas en vieillissant l'œuvre qui le couvre; stable, pour que les variations d'humidité et de température ne fassent pas varier les dimensions et risquer ainsi de faire plisser l'œuvre.

ENCRE
Les encres utilisées pour l'impression d'estampes varient en composition selon les techniques d'impression. Pour la taille-douce et la lithographie on emploie des encres à base légèrement grasse afin de satisfaire la tendance d'amour du cuivre ou de la partie dessinée de la pierre. En sérigraphie, on emploie surtout des encres dites couvrantes et opaques qui permettent des aplats de couleurs denses.

EPAIR
C'est l'aspect du papier observé par transparence. Les papiers de luxe ont un épair régulier ; l'épair nuageux du papier révèle une qualité inférieure.

EPARGNE(taille d')
Dans l'impression en relief, les parties imprimantes sont épargnées par opposition aux blancs qui sont dégagés par l'outil. (Cf. bois gravé).

EPREUVE (tirage, exemplaire)
C'est une unité de l'édition.

EPREUVE D'ARTISTE (E.A.)
Il est d'usage d'imprimer des épreuves d'artiste en plus du tirage normal de l'édition : elles sont destinées à l'artiste et à l'éditeur à titre d'archives ; leur nombre dépasse généralement pas 10 % du tirage total. Les E. A. peuvent être numérotées, elles le sont alors en chiffres romains.

EPREUVE DU DEPOT LEGAL (Cf. Dépôt Légal)
C'est l'épreuve qu'on est obligé de déposer au Cabinet des Estampes à la parution de l'édition ; cette épreuve fait partie des hors commerces.

EPREUVE HORS COMMERCE (H.C.)
Les droits d'auteur ne couvrent pas les épreuves hors commerce, d'ailleurs on n'en imprime pas toujours; elles tiennent parfois lieu de spécimens, car, dans le cas où l'on a besoin de manipuler un exemplaire, celui-ci risquerait d'être abîmé ; d'autre part, il serait dommage et coûteux de détruire une épreuve numérotée du tirage. Une épreuve H.C. est utile lorsqu'on a besoin de juger de la fidélité de reproduction d'une estampe ; au cours de l'impression d'un catalogue, par exemple, il est nécessaire d'avoir une épreuve auprès de la machine.

EPREUVE UNIQUE
C'est l'unique épreuve d'une planche qui n'a pas été tirée, soit que l'artiste n'ait pas trouvé d'éditeur, soit que le cuivre ou la pierre s’étant détériorés, le tirage n'ait pu être effectué.

ESSUYAGE
C'est une des opérations les plus importantes de l'impression des gravures en taille-douce. La planche gravée est encrée au rouleau ou au moyen de poupées, souvent même au doigt, pour bien remplir les tailles du métal, puis il faut retirer l'encre en excédent ; on retire le plus gros avec une mousseline et la finition se fait avec le gras de la main (éminence Thénar). C'est une opération très délicate, car il faut nettoyer les parties devant apparaître en blanc, sans pour autant vider les tailles de leur encre.

ESTAMPE
Le Littré donne comme définition : "Image Imprimée par le moyen d'une planche gravée". Par extension c'est l'image reproduite, sur papier autant par les techniques en creux, qu'en relief ou à plat. Le terme "estampe originale" couvre toute oeuvre dont la matrice ou le support permettant l'impression a été réalisée par la main même de l'artiste. C'est par cette définition rigoureuse que l'on différencie les œuvres originales des fac-similés et des reproductions. Certains artistes, qui veulent réaliser des estampes et qui n'ont pas les connaissances techniques, font appel à des graveurs pour transcrire leurs œuvres sur la planche ou la pierre. Il est alors honnête que le nom du graveur apparaisse au même titre que celui de l'artiste. (Cf signature).

ESTAMPILLE
C'est une empreinte dans le papier, elle peut être en creux ou en relief, selon que la plaque a été creusée ou est en épargne. Les œuvres réalisées avec les techniques d'impression en creux ou en relief sont des estampilles. Mais on utilise ce terme pour désigner les oeuvres en creux ou en relief réalisées sans encre et où les différences de matière produites par le foulage de certaines parties du dessin jouent dans la lumière par opposition aux surfaces où le papier a gardé son grain d'origine. Par ce procédé, les éditeurs marquent dans la marge les œuvres qu'ils éditent. La marque d'estampillage est définitive et permet d'identifier la provenance des oeuvres sur le marché.

ETAT
Les épreuves d'essai tirées au cours de la création de la planche s'appellent des états ; l'artiste tire des états de la planche pour juger de l'avancement de son travail ; ces états montrent le cheminement créatif de l'artiste. Pour les collectionneurs qui s'intéressent aux états. il faut préciser qu'ils ne présentent de l'intérêt que si l'on possède un exemplaire numéroté du tirage, aboutissement de l'œuvre finie.

EXPEDITION D'ESTAMPES
Les œuvres imprimées sur papier peuvent être expédiées roulées dans des tubes d'un diamètre moyen (environ 10 cm); il faut prendre soin de le rouler dans du papier de soie, la surface Imprimée l'extérieur.

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F

FILIGRANE
Marque dans la pâte du papier, produite par un amincissement de la feuille. Il existe deux sortes de filigranes : le clair, qui est un trait uniforme, et l'ombré qui présente des modulations et des nuances ; ce dernier est toujours sur papier vélin.

FILM
C'est le support transparent sur lequel l'artiste dessine en sérigraphie quand il ne peut travailler directement sur l'écran de soie. Le film est alors appliqué sur l'écran, puis l'image est transcrite par insolation. On peut comparer l'utilisation du film en sérigraphie à celle du papier report en lithographie.

FORME
(papier à la forme ou papier cuve). C'est le papier fabriqué à la main. C'est un papier de grande qualité, son grain et son Irrégularité font son charme. On peut encore voir fabriquer du papier à la forme au moulin Richard-deBas, à Ambert.

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G

GILLOTAGE.
Procédé photographique utilisé par de nombreux journaux illustrés (Charivari, l'art Japonais,…)

GLYTOTYPIE
La planche est imprimée en relief de telle façon que les parties encrées pressées profondément dans le papier laissent les parties non encrées en relief.

GRAINAGE
Opération faite sur une planche destinée à être gravée en aquatinte. On pulvérise une résine sur le cuivre puis on la fait fondre pour qu'elle adhère. A la morsure de l'acide le cuivre nu entre les grains sera attaqué et retiendra l'encre.

GRAND AIGLE
Format de papier (74 x 105 cm) {AIGLE. Format de papier 50 x 80 cm}.

GRAVURE
C'est le terme employé pour définir les œuvres imprimées par les techniques en relief et en creux (burin, pointe sèche, eau-forte, aquatinte, bois gravé), par opposition aux techniques à plat (lithographie, sérigraphie).

GYPSOGRAPHIE
Sur un léger bas-relief, on coule un moule en plâtre. On applique à la main le papier après avoir porté directement sur le moule l'encre et la couleur. Fragile, le tirage est en conséquence limité. Si on utilise un moule métallique de cuivre ou d'acier à la place d'un moule en plâtre, cela devient la gypsotypie.

GYPSOTYPIE. Cf. GYPSOGRAPHIE.

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H

HÉLIOGRAVURE
Principe photographique dérivé de la taille douce. Des creux plus ou moins profonds, suivant l'intensité des noirs à reproduire, sont remplis d'encre, qu'ils déposent par pression sur le papier.

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I

IMPRESSION
Généralement c'est déposer de l'encre sur une surface. En ce qui concerne l'estampe originale, il faut distinguer - l'impression en relief, où ce sont les parties épargnées et proéminentes qui sont imprimantes (bois gravé, linogravure, estampille, criblé) - l'impression en creux, dite taille-douce, où l'artiste creuse au moyen d'un outil ou de l'acide le dessin dans la planche (eau-forte, aquatinte, pointe sèche, manière noire); l'impression à plat, où l'encre est appliquée sur la feuille sans que celle-ci subisse de déformation mécanique (lithographie, sérigraphie). (Cf. presse).

IMPRIMEUR
C'est évidemment celui qui Imprime 1 Ce lexique donne l'occasion de rendre hommage à tous les compagnons des corporations travaillant dans le monde de l'estampe originale et du livre de bibliophile. C'est grâce à leur travail obscur que des chef-d'œuvres voient le jour. Leurs connaissances techniques sont en permanence au service de l'artiste pour transmettre le message de l'art au public avec leur conscience professionnelle et l'amour qu'ils ont "de la bel ouvrage".

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J

JAPON (papier)
Ce papier de luxe est très résistant, d'un aspect soyeux et légèrement transparent. Sa composition est faite en majorité d'écorces et spécialement de celle du mûrier. Son appellation vient du fait qu'à l'origine il était produit par les papeteries impériales de Tokyo.

JESUS
(format de papier). Le petit « Jésus - (55 x 70 cm), le « Jésus » ordinaire (56 x 72 cm), le grand - Jésus - (56 x 76 cm). Ce dernier est le plus courant dans l'édition d'estampes. (Tous les formats : tableau )

JUSTIFICATION DU TIRAGE
C'est l'énumération complète du tirage d'une œuvre; le tirage numéroté proprement dit, le nombre d'épreuves d'artiste, d'épreuves hors commerce, les tirages supplémentaires sur différents papiers, etc.

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K

Désolé, il n'y a pas de définition de mots commençant par K.

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L

LINOGRAVURE
Cette forme de gravure est similaire de la gravure sur bois quant à la technique ; seul le support diffère. La plaque de lino est plus tendre à travailler et beaucoup moins onéreuse.

LINOLÉUM (gravure sur)
Procédé de gravure en relief.

LITHOGRAPHIE
Fondé sur l'antagonisme de l'eau et des corps gras, ce procédé ou n'interviennent ni relief ni creux consiste à juxtaposer à des surfaces qui, humidifiées, ne retiendront pas l'encre grasse, d'autres surfaces qui, une fois encrées, refuseront l'eau et seront donc seules susceptibles de s'imprimer.
Reproduction par impression sur une pierre calcaire. Cette technique est à l'origine de l'offset, elle est basée sur l'antagonisme de l'eau et des corps gras. Sur une pierre en calcaire poreux à grain fin et régulier on dessine à l'encre grasse. Ensuite, on acidule le reste de la pierre pour le rendre amoureux de l'eau; quand l'imprimeur passera un coup de rouleau encreur sur la pierre préalablement mouillée, l'encre se déposera sur les parties grasses dessinées sur la pierre, alors que les parties devant apparaître en blanc rejetteront l'encre. Pour que l'antagonisme persiste la pierre doit être mouillée en permanence. Pour Imprimer on applique une feuille de papier sur la pierre qui passe alors dans la presse lithographique et subit une friction qui transmet l'encre de la pierre à la feuille. La technique lithographique a l'avantage de laisser une grande liberté de geste et d'expression à l'artiste spécialement pour les œuvres « à la manière de crayon ». L'eau et l'encre ont un peu tendance à s'émulsionner ; c'est pourquoi un artiste qui veut obtenir des couleurs soutenues préfère souvent la sérigraphie dont l'encre couvrante permet de meilleurs aplats. Il faut préciser que le terme lithographie s'applique aux œuvres imprimées par cette technique et non pas pour désigner toutes les œuvres originales à tirage limité. Les lithographies sont des estampes au même titre que les gravures, les bois et les sérigraphies.
Le matériau utilisé est une pierre calcaire taillée dans un bloc de 6 à 10 cm d'épaisseur et de surface poreuse bien polie ou légèrement grainé. Il est possible d'utiliser du zinc.
Le dessinateur lithographe se sert soit de crayons plus ou moins gras suivant l'intensité du noir à obtenir soit d'encre lithographique en bâton qu'il délaie dans l'eau ou la benzine. Les noirs obtenus peuvent être travaillés à l'aide de grattoirs, lame de rasoir, papier de verre (tout ce qui peut être abrasif).

LITHOGRAPHIE COULEUR
On utilise une planche par couleur. La feuille de papier est percée de trous d'aiguilles identiques à ceux des différentes planches. La feuille passera alors successivement sur les planches.

  1. La collection de lithographies et d'affiches que nous avons le plaisir de vous présenter dans ce site .est le fruit du travail d'une équipe d'artistes européens très différents aussi bien au point de vue du style, que de la vision artistique.

    Par définition une édition limitée de lithographies n’est pas inépuisable; chaque année les Editions André Roussard publient un certain nombre de nouveautés : affiches, lithographies, catalogues et livres. Pour être au courant des nouvelles éditions veuillez nous contacter.

    Etant en contact avec nos confrères éditeurs de différents pays nous sommes à votre disposition pour rechercher des éditions anciennes ou concernant d'autres artistes.


    TECHNIQUE

    Le public, bien que familiarisé avec le mot lithographie, ne sait pas toujours ce qu'il recouvre; aussi pensons-nous que quelques mots d'explication seraient les bienvenus.

    Créée en 1789 en Bavière par Alois Senefelder la lithographie a été longtemps considérée comme le parent pauvre des œuvres gravées. Mais ses lettres de noblesse lui ont été conférées, fin XIXe, par des artistes comme Toulouse-Lautrec, et les Impressionnistes, jusqu’à supplanter dans le cœur du public les gravures.

    La technique de la lithographie est basée sur l'antagonisme de l'eau et des corps gras. Travaillant d'après une maquette - aquarelle, gouache ou huile - ou simplement d'après sa propre imagination, l'artiste dessine au moyen d'un crayon gras sur une pierre spécialement préparée ou sur une feuille de zinc. Certains aujourd'hui dessinent sur un papier-report et l'image sera transférée sur la plaque de zinc. Chaque dessin, bien qu'en noir et blanc, représente une seule couleur sur l'estampe définitive. Il est fixé sur la plaque par un procédé chimique. Cette plaque (pierre ou zinc) est mouillée puis encrée par un rouleau encreur. Cette encre adhère sur les parties désignées mais est repoussée par les parties mouillées. Pour imprimer, une feuille de papier chiffon est appliquée sur la plaque et passe sur la presse lithographique plate, et par friction le dessin est reporté sur le papier. On répète ce processus autant de fois qu'il y a de couleurs, l'artiste prenant soin de vérifier que les couleurs correspondent exactement au Bon à Tirer (B.A.T.).

    Le tirage définitif, aux Editions André Roussard, est compris entre 100 et 175, rarement plus et jamais au-delà de 250 ex. L’artiste reçoit XXV épreuves d'artiste (E.A.) qui doivent être numérotées, de préférence en chiffres romains. La signature de l'artiste authentifie la lithographie et certifie la qualité de l'épreuve. Les plaques sont alors effacées ou détruites de telle façon qu'il n'y ait pas retirage possible.

    La lithographie se situe entre l'œuvre unique et la reproduction à nombre illimité. L’intérêt du procédé consiste à obtenir des effets que l'artiste ne peut obtenir autrement et avoir une diffusion plus large, à meilleur prix. D'autre part durant tout le processus de création et méme pendant le tirage il lui est possible de modifier des détails ou des teintes.

    La valeur d'une estampe (lithographie, gravure ... est fonction de la qualité du peintre, de son renom, de son honnêteté dans le tirage, du sujet, du nombre d’épreuves éditées, de la qualité de l'impression, de son état (bonnes marges, papier de bonne qualité et en parfait état), enfin de rareté.

    Les lithographies de ce site sont généralement tirées sur Vélin d'Arches, parfois sur Japon,
    rarement sur Auvergne. La qualité d'impression est irréprochable, nous travaillons, avec les meilleurs ateliers de Paris. Les dimensions données sont celles de la feuille et non du sujet : la hauteur d'abord, puis la largeur en cm et en inch. Chaque affiche ou lithographie possède une référence (à signaler dans le bon de commande).

Remontée mécanique

M

MANIERE NOIRE
Cette technique de gravure est hybride entre les creux et le relief. On hérisse la surface de cuivre d'une multitude de petites barbes au moyen d'un outil demi-circulaire garni de petites dents, le berceau, de telle sorte qu'au tirage de la planche avant l'exécution du dessin on obtienne un noir velouté parfait. Le dessin, proprement dit, se fait au moyen d'un brunissoir. Le graveur écrasera le grain des barbes pour obtenir des gris et le supprimera totalement pour obtenir des blancs. La gravure à la manière noire demande beaucoup de soins et le tirage en est délicat.

MARGES
Par la valeur des marges que l'artiste définit autour de la planche, il crée de la sorte l'espace visuel dans lequel il souhaite voir son œuvre ; il est essentiel de respecter la mise en page originale. C'est dans la marge que les éditeurs placent leur estampille de marque; en rognant les marges on perd le certificat d'origine.

MONOTYPE
C'est le tirage d'une œuvre peinte et non gravée sur une planche. Le monotype est unique. Certains artistes gravent une planche en gravure traditionnelle puis font la coloration de la planche en monotype.

MORSURE
C'est l'attaque de la plaque dans ses parties non protégées. La morsure du cuivre peut se faire à l'acide nitrique ou au perchlorure de fer. La profondeur de la morsure dépend de plusieurs facteurs, notamment la dilution de l'acide, le temps de trempage et la température du bain.

Remontée mécanique

N

NUMEROTAGE
Les estampes originales sont numérotées pour justifier leur tirage limité. Le premier chiffre indique l'ordre, le second le nombre total du tirage à l'exception des E.A. (épreuve d'artiste) et H.C. (épreuve hors commerce). Par exemple : 15/100 signifie que l'estampe portant ces chiffres est la 15ème sur un tirage total de 100 exemplaires. Certains collectionneurs attachent de l'importance à certains numéros et cherchent à posséder les exemplaires le plus près possible du numéro 1; cela relève plus d'une manie que de connaissance en matière de collection. Toutes les épreuves sont égales de qualité et leur valeur vénale est identique, que ce soit le numéro 1/100 ou le numéro 100/100. L'impression des estampes originales se fait généralement à la main et sur presses à bras ; il en résulte des différences sensibles d'impression qui sont inévitables. Le numérotage des estampes se fait dans le bas de l'œuvre à gauche, au bord de la cuvette pour la taille-douce, à la limite de l'impression et de la marge pour toute les autres : les épreuves sans marge sont numérotées et signées dans la composition.

Remontée mécanique

O

Désolé, encore. Pour plus d'information voir K

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P

PANICONOGRAHIE
Procédé photographique. C'est la photogravure en relief d'après le report d'une plaque d'étain.

PAPIER
Il fut inventé en Chine au IXème siècle. Le papier de luxe des belles éditions est composé exclusivement de fibres textiles, c'est le pur chiffon. L'épaisseur du papier, donc son poids au mètre carré varie selon 1usage auquel on le destine, c'est ce que l'on appelle le grammage. Il est impossible de décrire ici la multitude de papiers existants, mais disons que la composition est généralement de fibres végétales.

PAPIER REPORT
C'est un papier recouvert d'une couche de gélatine et d'amidon sur lequel l'artiste peut dessiner sans avoir à manipuler des pierres lithographiques qui sont lourdes. Le dessin est fait à l'endroit sur le papier, puis reporté sur la pierre où il se présentera à l'envers pour être à l'endroit sur l'estampe.

PASSAGE
On appelle passage l'action de passer sous presse. Une œuvre en couleurs devra passer sous presse presque autant de fois qu'il y a de couleurs à imprimer.

POCHOIR
Cette technique est à l'origine de la sérigraphie. C'est une découpe dans du métal mince ou du carton qui permet d'appliquer la gouache avec une brosse sans déborder de la forme de la découpe.

POINT DE REPERAGE
Lorsque l'impression d'une œuvre nécessite plusieurs passages sous presse , la feuille de papier est percée de deux petits trous à travers lesquels on passe des épingles qui viennent se placer dans des trous préalablement repérés dans les cuivres successifs; ainsi l'impression des couleurs tombe exactement sur les précédentes à la place qu'elle doit occuper.

POINTE SECHE
C'est avant tout l'outil, une simple pointe d'acier, avec laquelle on grave la plaque de métal qui servira à imprimer les épreuves qui, par extension, portent le même nom. La technique de la pointe sèche se différencie des autres techniques de taille-douce par sa particularité de laisser des barbes de chaque côté du sillon; ces barbes font de la pointe sèche un procédé hybride entre le creux et le relief, car l'encre meuble à la fois les tailles et les barbes.

PLANCHE. (Cf. cuivre.)

PRESSAGE (des gravures)
Pour éviter que la feuille de papier, qui a été mouillée et a subi de fortes contraintes mécaniques lors de l'impression, ne se gondole, on presse les épreuves en les faisant sécher sous des poids.

PRESSE
Cette machine est différente selon les techniques d'impression.
Presse taille-douce pour toutes les impressions en creux (burin, pointe sèche, eau-forte, manière noire, estampille).
Presse lithographique exclusive à cette technique.
Presse typographique à platine pour les impressions en relief (bois gravé, lino).
Table sérigraphique utilisée pour la sérigraphie (ce n'est pas une presse).
La presse taille-douce se présente comme un laminoir ; elle est composée de deux lourds rouleaux tournants en sens inverse. Entre ces rouleaux passe en sandwich un plateau métallique sur lequel on pose la plaque préalablement encrée, la face gravée vers le haut ; sur cette plaque on place la feuille de papier (humide pour augmenter sa souplesse) . sur l'ensemble viennent s'appliquer des langes de laine compressibles, Le tout passe entre deux cylindres et subit une pression considérable; les langes qui augmentent l'adhérence vont alors fouler le papier dans les tailles et les creux pour aller chercher l'encre.
La presse lithographique (dite presse à râteau) est beaucoup plus simple comme fonctionnement. Sur le plateau, la pierre est encrée ; on pose dessus la feuille de papier humide, puis un cache en carton ou en métal mince. Le tout passe alors sous le râteau qui est une planche de bois bordée de cuir sur son tranchant et qui appuie sur la feuille de papier posée sur la pierre quand celle-ci passe dessous.
La presse typographique à bras est composée de deux surfaces métalliques horizontalement parallèles : celle du bas, nommée « marbre », est fixe ; celle du haut, nommée « platine », est commandée par une vis de pression et peut ainsi descendre vers le marbre. On fixe le bloc de bois gravé sur le marbre au moyen de cales de serrage, puis on l’encre au rouleau. Sur un châssis monté sur charnières et tendu de toile nommé tympan, la feuille de papier humide est fixée et repérée par rapport au bois gravé, puis l'on présente le tout sous la platine - quand le coup de presse est donné la platine foule le tympan ainsi que la feuille de papier, l'estampe est imprimée.
La table sérigraphique. L'impression sérigraphique ne demande aucune force dynamique à l'inverse des procédés précédents. La table est une surface plane. Le châssis sur lequel est tendu l'écran est monté sur une charnière à l'un de ses quatre côtés : l'encre, légèrement liquide, est amassée à l'un des bords du châssis ; on lève légèrement le châssis pour glisser la feuille entre l'écran et la table. Une fois la feuille repérée, on abaisse le châssis ; l'écran de soie est alors en contact avec le papier à plat. Avec une raclette en caoutchouc l'artiste déplace la vague d'encre d'un côté à l'autre du châssis, les parties de la trame de soie, restées libres, laissent passer l'encre qui se dépose sur la papier.
Tous ces moyens d'impression exigent que l'artiste crée le dessin à l'envers sur la plaque, l'écran ou la pierre afin qu'il se trouve imprimé à l'endroit sur le papier. (Cf. Impression.)

Remontée mécanique

Q

Désolé, encore. Pour plus d'information voir K ou même O.

Remontée mécanique

R

RAISIN
Format de papier (50 X 65 cm).

RELIEF
Le dessin est tracé au vernis et le cuivre mordu à l'acide autour des ces réserves. Le sujet reste alors en relief.

REPERAGE
Ajustement précis d'une impression pour qu'elle tombe sur la précédente exactement à la place qu'elle doit occuper.

REPRODUCTION
Les reproductions sont des images sur papier aussi fidèles que possible d'œuvres originales et uniques, peintures, dessins, aquarelles, etc. Les progrès considérables qu'ont fait les techniques d'impression à la machine, notamment l'offset, depuis un demi siècle, ont permis de reproduire en tous formats les chefs d'œuvre de l'art et de les mettre à la portée de tous les budgets, accomplissant un travail éducatif considérable. Malheureusement, ce qui est bon dans un sens est mauvais dans l'autre, car le publie, mal averti, se voit présenter en même temps des reproductions dont la signature est reproduite mécaniquement et des œuvres originales à tirage limité signées à la main. Les imitations sont parfois si surprenantes que l'amateur non initié risque de confondre la reproduction et l'œuvre originale. Comme actuellement on édite des reproductions de gravures et de lithographies avec la signature de l'artiste en fac-similé, il y a tout lieu d'être dérouté. La différence entre une reproduction et une estampe originale est bien claire : pour la reproduction l'artiste n'a participé d'aucune manière à l'élaboration et à la fabrication de l'image, tout a été réalisé par des procédés photo-mécaniques à la machine. Pour l'estampe originale l'artiste dessine de sa main sur la matrice puis collabore avec l'imprimeur à la réalisation de l'œuvre; il peut à chaque moment corriger un détail au gré de son Inspiration. Les estampes originales sont, elles, à tirage limité. Pour ceux qui voient dans l'art un moyen de spéculer, les reproductions n'ont aucun intérêt, elles ne prendront jamais de valeur et resteront la copie sans âme d'un chef-d'œuvre, leur valeur vénale ne dépassera pas le prix qu'il en coûterait pour les réimprimer à nouveau.

RESINE
Elle est utilisée dans l'aquatinte pour grainer la surface du cuivre et retenir ainsi l'encre. Elle se présente sous forme de poudre fine que le graveur met en suspension dans une caisse au moyen d'une soufflerie. A l'arrêt du mouvement de l'air les grains les plus gros se déposent au fond de la caisse, puis suivent les plus fins. Selon la finesse désirée, le graveur place son cuivre, plus ou moins tôt, au fond de la caisse. En chauffant doucement la plaque on fait fondre la résine qui adhère à la plaque. Le métal à nu entre les grains sera attaqué à la morsure creusant de minuscules cavités qui retiendront l'encre au tirage. Avant d'imprimer la planche on dissout la résine qui disparaît.

RETIRAGE
Les œuvres à tirage limité et numéroté ne doivent pas être tirées à nouveau. Si, pour quelques raisons que ce soit, on se trouve obligé de faire le retirage d'une œuvre ayant été publiée dans une édition originale, il sied de le faire savoir au public au moyen d'une estampille de retirage apparaissant dans la partie imprimée, afin d'éviter qu'un marchand indélicat ne la mette en vente toute encadrée et ne la fasse passer pour l'édition originale. (Cf. chalcographie.)

Remontée mécanique

S

SCULPTIT
Mot latin signifiant « a gravé » (Cf. delineavit.)

SERIGRAPHIE
Reproduction d'un dessin à l'aide d'une brosse trempée d'encre à travers les parties découpées d'une feuille de carton ou de métal.
Procédé d'impression au moyen d'un écran de soie : c'est une technique d'impression moderne découlant de la méthode du pochoir . L'artiste trace son dessin sur l'écran tendu sur un châssis au moyen de latex liquide. Ce latex est amovible et pourra plus tard être pelé laissant la trame de soie libre. Puis on applique un vernis obturateur sur toute la surface de l'écran, ce vernis a pour but d'empêcher l'encre de passer à travers l'écran dans les parties que l'on veut garder blanches. Dès que le vernis est sec l'artiste pelle la pellicule de latex et libère alors la trame qui laissera passer l'encre pour qu'elle se dépose sur le papier. L'encre est déposée dans le châssis et forme une petite vague que l'artiste déplace d'un bord à l'autre de l'écran au moyen d'une raclette en caoutchouc. L'artiste répétera cette opération autant de fois qu'il y a de couleurs. Les encres utilisées pour l'impression sérigraphique sont opaques et couvrantes, ce qui permet de superposer les couleurs. Le procédé sérigraphique a du mal à se faire accepter par certains marchands conservateurs qui prétendent que les couches ainsi imprimées ne sont pas originales ; cela est faux et cette attitude n'est due qu'à l'ignorance que l'on a de ce procédé d'impression. Il est important qu'un artiste puisse choisir librement le procédé d'impression qui traduit le mieux son inspiration graphique sans être troublé par des polémistes prétendant que les procédés d'impression classiques sont nobles alors que les procédés contemporaine ne le sont pas. Les moyens d'expression graphiques ont beaucoup évolué depuis la découverte du -charbon de bois et des ocres que nos ancêtres appliquaient à la main sur les murs des cavernes. La sérigraphie gagne aujourd'hui ses lettres de noblesse comme tout autre procédé. (voir table sérigraphique)

SIGNATURE
Par la signature qu'il appose au bas d'une estampe originale, l'artiste reconnaît que l'estampe est bien la sienne, conforme à ses aspirations esthétiques et surtout qu'elle est authentiquement le fruit de son travail personnel (Cf., estampe). Un artiste qui, par complaisance, signe une estampe prétendue originale, ayant en fait été réalisée par un confrère ou un artisan habile. se rend complice de tromper le public sur la nature et l'authenticité de l’œuvre. Il arrive parfois qu'un artiste ne connaissant pas la pratique des techniques graphiques, fasse appel à un technicien pour transcrire son œuvre sur le métal, la pierre ou l'écran. De telles oeuvres ne peuvent pas, à proprement parier, être considérées comme originales. L'original étant l'œuvre unique (maquette) que l'artiste confie à l'artisan pour qu'il la transcrive. Cette pratique est tolérée et reste honnête si l'acheteur est averti d'une manière évidente qu'il est en présence d'une œuvre d'interprétation. Il est d'usage que la mention - d'après maquette - suivie du nom du transcripteur ou de l’imprimeur qui a réalisé le travail apparaisse dans un coin de la composition, ou que cette mention soit inscrite dans la marge au moyen d'un timbre à sec . La signature d'une estampe se fait au crayon, en bas à droite de la composition, dans les marges s'il y en a. Si la signature est imprimée et non manuscrite, il peut s'agir d'un retirage ou d'une reproduction.

SILLON
C'est le trait en creux dans la plaque de métal.

SOLEIL
Format de papier (60 x 80 cm).

STOCKAGE (d'estampes)
L'encadrement est le meilleur moyen de conserver les estampes. S'il n'est pas possible de toutes les encadrer, on peut les conserver à plat dans un carton à dessin muni de rabats pour les protéger de la poussière. On ne doit pas laisser une estampe roulée, ni dans un endroit humide.

SUCRE (gravure au ...)
La gravure au sucre est une aquatinte : sur la planche préalablement grainée à la résine, l'artiste dessine au pinceau avec un sirop de sucre concentré mélangé à de l’encre de chine. Il laisse sécher le dessin, puis quand le mélange est sec il vernit la totalité de sa plaque . Une fois le vernis sec, en passant sa plaque sous l'eau, il fait fondre le mélange sucré laissant à nu le dessin dont le fond est grainé. Il procède ensuite à la morsure dans un bain d'acide. En répétant cette opération plusieurs fois on obtient toute une gamme de valeurs selon les morsures successives.

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T

TAILLE
C'est le sillon tracé dans le métal au moyen de l'outil ou de l'acide.

TAILLE D'EPARGNE (gravure en)
Méthode de gravure sur bois où l'on enlève le fond en ne réservant que le trait destiné à être imprimé. (Cf. bois.)
Il s'agit de creuser la planche dans toutes les parties destinées à donner des blancs, en "épargnant", pour leur permettre de s'encrer et de s'imprimer, les éléments correspondant aux traits du dessin.

TAILLE-DOUCE
Ce terme englobe l'ensemble des procédés manuels de gravure en creux sur métal. (Cf. Impression, presse.)

TIMBRE A SEC
Marque par gaufrage faite par l'éditeur ou le papetier à un angle de la feuille pour l'identifier. (Cf. estampille.)

TIRAGE
Dans le domaine qui nous intéresse, tirage est synonyme d’épreuve ou d’exemplaire. Un tirage complet d’une œuvre est une édition. L’origine de ce terme vient du fait que pour imprimer sur une presse à bras il faut faire le mouvement de tirer à soi les bras de la presse. « tirage limité » signifie que l’impression de l’estampe est soigneusement contrôlée quantitativement, que chaque épreuve est numérotée. (cf. Justification du tirage).

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U

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V

VERNIS MOU
Technique de taille douce par laquelle le cuivre est recouvert d'un vernis souple sur lequel est déposé un papier granité. On dessine au crayon sur ce papier auquel adhère le vernis à l'endroit du trait. On procède alors à la morsure à l'eau-forte sur le cuivre mis à nu par le dessin.

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W

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X

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Y

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Z

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Merci beaucoup de m'avoir consulté....

Remontée mécanique

© Julien Roussard & Éditions Roussard.