Tribu sunnite et nomade, les Balouches vivent aux confins de l’Iran, du Pakistan et de l’Afghanistan dans l’une des régions les plus pauvres et les plus sèches de ce territoire, aujourd’hui plaque tournante de l’opium venant d’Afghanistan.
La situation géographique désertique et difficile d’accès de leur région a permis à ce peuple de préserver une identité ancienne, expliquant la ressemblance de leur langue avec les langues iraniennes antiques.
De nature rude, ils sont très difficiles à approcher, même aujourd’hui. Mais, les valeurs de la culture islamique sont très ancrées. Ils pratiquent le Miyârdjali, don de recevoir des refugiés et les protéger si le chef de clan estime que la personne mérite l’asile, le Ghowl, selon lequel toute promesse est sacrée et le mehmân dousti, sens de l’hospitalité où l’invité est roi.
Les traditions balouches sont bien conservées, mais, peu à peu, de nouvelles influences s’imposent. Il y a une augmentation des mariages hors-clan et une modification du rôle traditionnel de l’homme et de la femme au sein de la famille. La polygamie, autrefois très courante, est en constante diminution. Les jeunes Balouches tendent à avoir un mode de vie différent de celui de leurs parents, sous l’influence de leurs études et de leur travail.
Malheureusement, leur langue est victime de cette évolution. En Iran, de très nombreux mots persans parsèment désormais les conversations, tandis que beaucoup de jeunes baloutchis sont aujourd’hui incapables de lire le baloutche. Et au Pakistan, c’est l’anglais qui imprègne le baloutchi.
Depuis l’an 2000, plusieurs associations culturelles ont été fondées pour revivifier et développer l’originalité de la culture baloutche sur le plan de la langue, de la musique, de la littérature, des arts du spectacle... |